Trabajar en empresas privadas

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Renseignement. Société de sécurité cherche policier, gendarme ou « espion » de haut vol
Une autre façon de servir le pays


Les sociétés de sécurité privée embauchent régulièrement des cadres de la police, de la gendarmerie ou des services de renseignement, pour développer leurs activités en France et à l'étranger.

Profil. Les « recruteurs » recherchent avant tout des hommes formés aux techniques les plus pointues.

Avantage. En embauchant ces profils, les sociétés s'offrent également un joli carnet d'adresses.

D ernière recrue de choix, celle du lieutenant-colonel Frédéric Gallois, 42 ans, ancien commandant du GIGN, qui vient d'intégrer Gallice-Security, société française de « sûreté stratégique » comme directeur général. Il y rejoint le colonel Gilles Maréchal, ancien chef des opérations du service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

Un autre chef du GIGN dans les années 1980, Philippe Legorjus avait quitté la gendarmerie en 1993 pour fonder Atlantic Intelligence, une prospère société de conseil dans les domaines de la sécurité, de l'intelligence économique et de la gestion de crise.

Un phénomène qui s'amplifie

« Ce phénomène n'est donc pas nouveau mais a tendance à s'amplifier », explique Pascal Le Pautremat, auteur du livre « les Guerriers de la République » (Choiseul), citant le Pakistan, l'Afghanistan ou l'Algérie, où les entreprises françaises et leurs collaborateurs doivent être protégés.

Les carrières dans l'armée ou la gendarmerie sont courtes (possibilité de partir après 15 ans de service) et les effectifs baissent, ce qui accélère les départs vers le privé même en milieu de carrière. Ces anciens policiers, gendarmes, ou ex-membres des services de renseignement « sont des gens d'une très grande valeur formés aux techniques les plus pointues qui ont donné de nombreuses années de leur vie à l'Etat avec des salaires souvent modestes », relève l'universitaire belge Jean-Didier Rosi, auteur de « La privatisation de la violence » (L'Harmattan). « Ces entreprises, renchérit Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), recrutent avant tout des compétences et des références ». Il cite Alain Juillet, ancien directeur du renseignement de la DGSE, qui a quitté au printemps son poste de responsable de l'intelligence économique près du Premier ministre pour un cabinet d'avocats d'affaires américain. L'ancien patron d'un service de renseignements français raconte que les sociétés privées aiment recruter « par prestige et pour leurs carnets d'adresse » de hauts responsables venus de la DGSE, de l'ex-DST ou de la Direction du renseignement militaire (DRM).

De meilleurs salaires

Les sociétés de sécurité françaises vont suivre l'exemple américain où les salaires offerts sont souvent doublés ou triplés par rapport aux soldes et traitements proposés par l'Etat. Même si, lorsqu'il s'agit de militaires à la retraite, la société qui les engage les rémunère seulement à la hauteur de leur dernier solde, en comblant la perte de revenus due au montant de leur retraite.

Mais l'aspect pécuniaire n'est pas la seule explication, dit le général d'armée Pierre-Jacques Costedoat, ancien directeur des opérations à la DGSE, qui a rejoint en février 2003, Sécurité dans frontières (SSF), spécialisée dans la prévention et la gestion des risques. « C'est aussi continuer à servir le pays sous une autre forme ».

« Un nouveau challenge car l'entreprise privée est un monde inconnu», conclut Louis Caprioli, conseiller spécial depuis 2004 chez Géos, première société de conseils en sécurité en France, après avoir été chargé de la lutte antiterroriste à l'ex-DST.
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