Big Brother francés

Análisis de los diferentes sistemas SIGINT a escala mundial: ECHELON, FRENCHELON, SITEL, SORM
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kilo009
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Big Brother francés

Mensaje por kilo009 »

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Si les révélations sur le programme d'espionnage américain Prism ont provoqué un concert d'indignation en Europe, la France, elle, n'a que faiblement protesté. Pour deux excellentes raisons : Paris était déjà au courant. Et fait la même chose.

Le Monde est en mesure de révéler que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, les services spéciaux) collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l'étranger : la totalité de nos communications sont espionnées. L'ensemble des mails, des SMS, des relevés d'appels téléphoniques, des accès à Facebook, Twitter, sont ensuite stockés pendant des années.

Si cette immense base de données n'était utilisée que par la DGSE qui n'officie que hors des frontières françaises, l'affaire serait déjà illégale. Mais les six autres services de renseignement, dont la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les douanes ou Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment, y puisent quotidiennement les données qui les intéressent. En toute discrétion, en marge de la légalité et hors de tout contrôle sérieux. Les politiques le savent parfaitement, mais le secret est la règle.

Lire aussi : "Tous les services de renseignement occidentaux s'espionnent"
■Un dispositif clandestin

Ce Big Brother français, petit frère des services américains, est clandestin. Pourtant, son existence figure discrètement dans des documents parlementaires. Les huit députés et sénateurs de la délégation parlementaire au renseignement rappellent, dans leur rapport du 30 avril, que "depuis 2008, des progrès ont été réalisés en matière de mutualisation des capacités, notamment en ce qui concerne le renseignement d'origine électromagnétique, opéré par la DGSE au profit de l'ensemble de la communauté du renseignement".

Les parlementaires proposent même d'aller plus loin, de "renforcer les capacités exploitées par la DGSE" et de "consolider l'accès des autres services aux capacités mutualisées de la DGSE".
■La cible : les "métadonnées"

Les services de renseignement cherchent non pas le contenu des messages, mais leur contenant. Il est plus intéressant de savoir qui parle et à qui que d'enregistrer ce que disent les gens. Plus que les écoutes, ce sont ces données techniques, les "métadonnées", qu'il s'agit d'éplucher.

La DGSE collecte ainsi les relevés téléphoniques de millions d'abonnés – l'identifiant des appelants et des appelés, le lieu, la date, la durée, le poids du message. Même chose pour les mails (avec possibilité de lire l'objet du courrier), les SMS, les fax... Et toute l'activité Internet, qui passe par Google, Facebook, Microsoft, Apple, Yahoo!... C'est ce que la délégation parlementaire au renseignement appelle très justement "le renseignement d'origine électromagnétique" (ROEM), traduction du Sigint (signal intelligence) de la NSA.

Ces métadonnées permettent de dessiner d'immenses graphes de liaisons entre personnes à partir de leur activité numérique, et ce depuis des années. De dessiner une sorte de journal intime de l'activité de chacun, tant sur son téléphone que sur son ordinateur. A charge ensuite pour les services de renseignement, lorsqu'un groupe intéressant a été identifié, d'utiliser des techniques plus intrusives, comme les écoutes ou les filatures.
■Un supercalculateur boulevard Mortier

Le dispositif est évidemment précieux pour lutter contre le terrorisme. Mais il permet d'espionner n'importe qui, n'importe quand. La DGSE collecte ainsi des milliards de milliards de données, compressées et stockées, à Paris, sur trois niveaux, boulevard Mortier, dans les sous-sols du siège de la DGSE.

Le directeur technique de la DGSE depuis 2006, Bernard Barbier, a évoqué le dispositif en public à deux reprises, en 2010, lors du Symposium sur la sécurité des technologies de l'information et des communications, puis devant l'Association des réservistes du chiffre et de la sécurité de l'information, des propos rapportés sur de rares sites spécialisés, dont Bug Brother, le blog de Jean-Marc Manach hébergé par Le Monde.

Bernard Barbier a alors parlé du "développement d'un calculateur à base de FPGA" (des circuits logiques programmables), qui est "probablement le plus gros centre informatique d'Europe après les Anglais", capable de gérer des dizaines de pétaoctets de données, – c'est-à-dire des dizaines de millions de gigaoctets. La chaleur dégagée par les ordinateurs suffit à chauffer les bâtiments de la DGSE...

La France est dans le top 5 en matière de capacité informatique, derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, Israël et la Chine. M. Barbier estimait à 4 milliards le nombre d'objets connectés en 2013, avec un débit de l'ordre de 1 milliard de communications simultanées. "Aujourd'hui, nos cibles sont les réseaux du grand public, indiquait le directeur, parce qu'utilisés par les terroristes."

La DGSE, à la tête de "la plus forte équipe de crypto-mathématiciens" de France, pénètre les systèmes informatiques – et collecte évidemment des millions de données personnelles.
■Un renseignement "mutualisé"

Les autres services de renseignement français ont accès en toute discrétion à cette gigantesque base de données, sobrement baptisée "infrastructure de mutualisation". Il s'agit de la direction du renseignement militaire (DRM), la direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD), la direction centrale de la sécurité intérieure (DCRI), la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), de Tracfin et même du petit service de renseignement de la préfecture de police de Paris.

Selon le Sénat, 80 % des moyens de la direction technique de la DGSE sont utilisés par ces autres services. Chacun donne le nom de la cible visée à son interlocuteur de la DGSE, qui répond "hit" (touché) ou "no hit" selon qu'elle figure ou non dans la base de données. Puis les services de la DGSE rendent intelligibles les métadonnées, en y ajoutant du renseignement classique.

Les demandes de consultations sont loin de se limiter au seul terrorisme ou à la défense du patrimoine économique. Le libellé très flou de la protection de la sécurité nationale permet notamment d'identifier les entourages de personnalités au plus haut niveau de l'Etat, quelles que soient leur qualité et la nature des liens espionnés.
■Absence de contrôle

Le dispositif est parfaitement illégal – "a-légal", corrige l'un des patrons d'une des agences de renseignement. "Le régime juridique des interceptions de sécurité interdit la mise en œuvre par les services de renseignement, d'une procédure telle que Prism, assure la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Chaque demande de réquisition de données ou d'interception est ciblée et ne peut pas être réalisée de manière massive, aussi quantitativement que temporellement. De telles pratiques ne seraient donc pas fondées légalement." La CNIL ne peut infirmer ou confirmer l'existence du système français – elle n'a d'ailleurs pas accès aux fichiers de la DGSE ou de la DCRI.

La loi encadre certes strictement les interceptions de sécurité, autorisées par le premier ministre, sur avis de la Commission nationale consultative des interceptions de sécurité (CNCIS), mais n'a en rien prévu un stockage massif de données techniques par les services secrets. "Voilà des années que nous sommes dans l'autorisation virtuelle, confie l'un des anciens patrons des services. Et chaque agence se satisfait bien de cette liberté permise grâce au flou juridique qui existe autour de la métadonnée."

Un parlementaire confirme "qu'une grande part des connexions électroniques en France est effectivement interceptée et stockée par la DGSE". Mais officiellement, "l'infrastructure de mutualisation" n'existe pas.
Hay un video http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html

http://internacional.elpais.com/interna ... 93833.html
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pcaspeq
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Re: PRIMS a la francesa

Mensaje por pcaspeq »

Me he perdido... ¿el tema del espionaje anglosajon a los paises aliados que hablamos en el otro tema es el mismo que hace Francia?

¿O estamos mezclando PRISM con otras cosas?

Cuando dentro de Europa compartimos el uso de un satelite de defensa y Francia busca en los mismos puntos que España, se juntan los oficiales y comparten informacion (evidentemente hasta un punto) pero en cierta manera estan puestas las cartas en la mesa.

Yo creo que el tema anglosajon es otro "rollo" diferente, pero bueno que quizas este equivocado y sea yo solo el que esta mosqueado y diremos que los politicos europeos muestran un enfado solamente de cara a la galeria
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Re: PRIMS a la francesa

Mensaje por Zigor »

El enfado muchas veces es de cara a la galería. Altos políticos europeos ya estaban informados de episodios de interceptación concretos y alertas de seguridad desde agencias norteamericanas para con instituciones de la UE antes de que Snowden saltara con ésto, porque el que es espiado a veces también tiene potencial de darse cuenta, ejercer acciones o meterle desinformaciones diversas.
".............Jakitea irabazteko............."
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Re: PRIMS a la francesa

Mensaje por paloalto »

Aquí parece que todos juegan a lo mismo. De otro modo ¿que sentido tendría que en las embajadas haya personal de inteligencia con status diplomático, es decir con conocimiento del país anfitrión?
Para obtener información de fuentes abiertas e informar al país, valdría cualquier funcionario administrativo sin mas.
¿Qué sentido tiene el intercambio de cromos que todos los países hacen de vez en cuando?
En el mundo global de la inteligencia es como en España con el mangoneo, el que no "pilla" es porque no sabe o no tiene donde, (sin que le pillen claro) :lol: :lol:
kilo009
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Re: PRIMS a la francesa

Mensaje por kilo009 »

A lo mejor soy yo el que sólo le ve normalidad a esto, pero para mi es lo mismo, lo único que Google, Facebook, Yahoo, Microsoft, etc, son americanos; Telefónica es española y Thales cuando vende algo me imagino que los franceses sacan partido.

Así es el mundo.

Luego lo que si que es otra cosa es instalar dispositivos en cables de Embajadas...
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pcaspeq
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Re: PRIMS a la francesa

Mensaje por pcaspeq »

kilo009 escribió:A lo mejor soy yo el que sólo le ve normalidad a esto, pero para mi es lo mismo, lo único que Google, Facebook, Yahoo, Microsoft, etc, son americanos; Telefónica es española y Thales cuando vende algo me imagino que los franceses sacan partido.

Así es el mundo.

Luego lo que si que es otra cosa es instalar dispositivos en cables de Embajadas...

Por ahí voy yo...
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Re: PRIMS a la francesa

Mensaje por paloalto »

pcaspeq escribió:
kilo009 escribió:A lo mejor soy yo el que sólo le ve normalidad a esto, pero para mi es lo mismo, lo único que Google, Facebook, Yahoo, Microsoft, etc, son americanos; Telefónica es española y Thales cuando vende algo me imagino que los franceses sacan partido.

Así es el mundo.

Luego lo que si que es otra cosa es instalar dispositivos en cables de Embajadas...

Por ahí voy yo...
Pues el que esté libre de pecado que tiere la primera piedra.
Digo LIBRE DE PECADO, no que parezca o no se pueda demostrar.
País que pueda disponer de los medios necesarios, por supuesto que los va a aprovechar en detrimento de los demás.
Saludos.
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Re: PRIMS a la francesa

Mensaje por Mueca »

If the revelations about the American espionage program Prism set off a chorus of indignation in Europe, France itself protested only weakly. For two excellent reasons: Paris already knew about it – and it"s doing exactly the same thing. Le Monde is able to disclose that the General Directorate of External Security (the DGSE, or special services) systematically collects the electromagnetic signals emitted by computers and telephones in France, and the flow of signals between France and countries abroad: the entirety of our communications are being spied on. All of our email messages, SMS messages, itemised phone bills and connections to FaceBook and Twitter are then stored for years.
If this immense data base was used just by the DGSE, which operates only outside French borders, it would already be illegal. But the six other intelligence services – among them the Central Directorate of Internal Intelligence, the customs service and the Tracfin anti-money-laundering service – delve into this base daily for the data of interest to them. This takes place discreetly, on the margins of legality and and beyond any serious control. Politicians are perfectly aware of it, but secrecy is the rule.

A CLANDESTINE SYSTEM

This French Big Brother, a little brother of the American services, is clandestine. Yet its existence appears discreetly in parliamentary documents. In a report issued on April 30, the eight deputies and senators in the parliamentary intelligence delegation note that "progress has been made since 2008 in the mutualisation of capabilities, notably regarding intelligence of electromagnetic origin, effected by the DGSE for the benefit of the entire intelligence community."

The parliamentarians propose to go still further, to "reinforce the capabilities exploited by the DGSE" and to "consolidate the access of other services to the capabilities mutualised by the DGSE."

THE TARGET: "METADATA"

The intelligence services are not looking for the content of the messages, but rather their context. It is more interesting to know who is speaking to whom than to record what they are saying. More than phone tapping, it"s the technical data – the "metadata" – that is being combed through.

The DGSE thus collects the itemised telephone bills of millions of subscribers – the names of the callers and the called, the place, the date, the duration, the weight of the message. The same goes for email (with the possibility of reading the title of the message), SMS messages, faxes... And all activity on the Internet that takes place via Google, Facebook, Microsoft, Apple, Yahoo... It's what the parliamentary intelligence delegation very aptly calls "intelligence of electromagnetic origin", the equivalent of the NSA's SigInt (signals intelligence).

This metadata may be used to draw huge graphs of links among people based on their digital activity, and it's been going on for years. The idea is to sketch out a kind of diary of each person's activity on both telephone and computer. When an interesting group has been identified, it then becomes the responsibility of the intelligence services to use more intrusive techniques, like wire-tapping or police tails.

A SUPERCOMPUTER ON BOULEVARD MORTIER IN PARIS

This system is obviously of great value in the fight against terrorism. But it allows spying on anyone, any time. The DGSE collects billions of billions of units of data, which are compressed and stored on three floors in the basement of the DGSE headquarters on Boulevard Mortier in Paris.

Bernard Barbier, technical director of the DGSE since 2006, has spoken publicly about this system on two occasions – in 2010 at a symposium on the security of information and communications technology, and to the Association of Reservists in Encryption and Information Security (Arsci). His comments were reported on a few specialised sites, including Bug Brother, a blog by Jean-Marc Manach on lemonde.fr. Mr. Barbier spoke of "the development of a calculator based on FPGA" – Field Programmable Gate Array, or an integrated circuit that may be programmed for logical functions – that is "probably the biggest data processing center in Europe after the English", capable of managing dozens of petaoctets of data, in other words dozens of millions of gigaoctets. The heat emitted by the computers is sufficient to heat all the buildings of the DGSE...

France is said to be among the Top 5 in computing capacity, after the United States, Britain, Israel and China. Mr. Barbier estimated the number of connections picked up by the system at 4 billion in 2013, with a flow of about 1 billion simultaneous communications. "Today, our targets are the networks of the public at large," the director said at the time, "because they are used by terrorists."

The DGSE heads "the strongest team of crypto-mathematicians" in France, penetrates computer systems – and of course collects millions of units of personal data.

"MUTUALISED" INTELLIGENCE

The other French intelligence services have access to this gigantic data base, which is soberly called the "mutualisation infrastructure". They include the DGSE of course, but also the Directorate of Military Intelligence (DRM); the Directorate of Protection and Security of Defense (DPSD); the Central Directorate of Internal Security (DCRI); the Directorate of National Intelligence and Customs Investigations (DNRED); Tracfin, the anti-money-laundering unit; and even the small intelligence service of the police headquarters in Paris.

According to Senate reports, 80% of the resources of the technical management of the DGSE are used by these other intelligence services. Each supplies the name of the target of their investigation to the DGSE, which replies "hit" or "no hit" according to whether the target appears in the data base or not. Then the services of the DGSE make the metadata intelligible with the addition of classical intelligence.

Requests for consultation go far beyond just terrorism and the defence of France's economic property. The very vague wording – protection of national security – makes it possible notably to identify the entourage of politicians at the highest level of the state, whatever their position and the nature of the links under surveillance.

ABSENCE OF MONITORING

The system is perfectly illegal – or "a-legal", as the chief of one of the intelligence agencies puts it. According to the National Commission for Information Technology and Freedom (CNIL), the French agency in charge of protecting personal data, "The legal system governing security interceptions forbids the establishment by the intelligence services of a procedure like Prism." It adds : "Each request for the requisition or interception of data must be targeted and may not be carried out massively in terms of the quantity or the time period. Such practices thus have no legal foundation." The CNIL can neither confirm or deny the existence of the French system – it moveover does not have access to the files of the DGSE or the DCRI.

To be sure, there is a strict legal framework for security interceptions, which are to be authorised by the prime minister, on the recommendation of the National Consultative Commission for Security Interceptions, but this framework did not forecess the massive stocking of technical data by the secret services. "We've been operating is a zone of virtual autorisation for years", confided a former chief of one of the services. "And each agency is quite content with this freedom, which is possible thanks to the legal vagueness surrounding metadata." A parliamentarian confirmed that "a large portion of the electronic connections in France are effectively intercepted and stocked by the DGSE." But, officially, the "mutualisation infrastructure" does not exist.
http://mobile.lemonde.fr/societe/articl ... _3224.html
easy
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